Description
D’abord réalisatrice puis autrice, Mon thé salé par tes larmes est le premier ouvrage d’Inès Berdugo. À l'image d'un film, les mots ont une bande-son qu’Inès dévoile au fur et à mesure. Les dessins de Lou Cohen ponctuent le récit où l’on y découvre autant le personnage d'Anita (mère de l'autrice) que les hommes qu’elle a connus. À la fois fragile, dense et cru, le récit se teinte d’une certaine nostalgie. Les mots d’Inès nous invitent à nous installer, à prendre le temps de regarder les choses, de les sentir, thé à la main, avec Michel Polnareff ou Etienne Daho dans les oreilles.
« J’ai fait lire le livre à ma mère. Elle adore être une muse, mais n'est pas fière pour autant de ce qui est écrit ». Mon thé salé par tes larmes a eu comme vertu de libérer la parole, de se sentir libre d’aborder ses propres histoires, aussi bien celles d’Anita, d’Inès et de bien d’autres.
Propriétés
- Format 13x20cm
- 150 pages
- Pochette Holographique
- Playlist Spotify
- Graphisme par Mathilde Quentin
- Dessins de Lou Cohen/Texte Inès Berdugo
Variante
Quantité
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Inès jongle entre l'écriture et le film pour brosser le portrait des personnes qui l'entourent. Son livre Mon thé salé par tes larmes, publié par Medium Sans en 2021, relate les histoires d'amour de sa mère, à travers les larmes de ses multiples amants.
Accompagnée par ARTE et la société de production Pandora création, Inès aborde la question du deuil et de la mort dans une série documentaire décalée qui explore le monde du funéraire.

11 heures. Inès Berdugo apparaît sur le pas de la porte. D’un haussement d’épaule, elle colle son téléphone à son oreille. Dans sa main gauche, son sac en passe de s’ouvrir. Elle salue au loin, fait signe qu’elle est au téléphone, raccroche catastrophée puis s’excuse de son retard.
Mon thé salé par tes larmes.
Elle s’assoit, reprend son souffle puis prévient qu’elle n’a rien préparé, qu’elle ne sait pas à quoi s’attendre. Petit à petit, elle se met à parler de sa vie et lentement aborde son livre. Elle raconte qu’il y a trois ans, pendant une discussion, elle voit défiler dans sa tête cinq ou six mecs qui ont partagé la vie de sa mère. Sur le ton de la plaisanterie, elle suggère à cette dernière d’écrire un catalogue sur ses relations.
Puis, lentement, l’idée habite l’esprit d’Inès qui demande à sa mère l’autorisation de s’approprier son histoire. « J’ai essayé en vidéo, il y a 2 ou 3 ans et ça ne fonctionnait pas ». Inès utilise à cette époque le médium filmique. Elle fait appel à des schémas narratifs empruntés à ceux du cinéma.
Il y a un an et demi, Inès se remet au travail avec une sensation d’inachevé et se met à penser à une forme pour l’histoire de sa mère. L’écriture s’impose alors comme une évidence, adaptée aussi bien à la teneur du projet qu’à son aspect intimiste. « Je ne pouvais pas imaginer une autre forme, je voulais un rapport 1/1. Je voulais que le lecteur se retrouve seul face à l’histoire d’Anita ». Elle collecte, mélange, efface, imbrique et compile les différents souvenirs qu’elle a de la vie de sa mère. « Il y a de vrais éléments, des messages, des textos, mais il y a aussi de la fiction ». Inès avoue avoir plus de facilité à écrire à partir du réel ; « pour le cinéma pareil, ce qui me touche, c’est quand je peux ressentir l’humain ».
À travers un récit puzzle qui constitue Mon thé salé par tes larmes, Inès dresse en creux le portrait de sa mère Anita à travers les hommes qu’elle a connus. Le récit prend forme avec des mots, des dessins, mais également de la musique. Les chapitres deviennent une playlist musicale où se croisent Michel Polnareff, Etienne Daho ou encore Urge Overkill. Les hommes du récit prennent vie en couleur grâce aux traits de Lou Cohen.



Si c'est pas toi ce sera un autre ou si c'est pas toi ce sera une autre - Lou Cohen
« Je voulais des personnages un peu grotesques, presque naïfs ». Le dessin s’est imposé très vite dans la construction du livre pour sa cohérence avec le personnage d’Anita. Les souvenirs de lectures d'Inès sont jonchés d’images et « un livre avec des images me semblait plus vivant, plus à propos ». Finalement, tout entre en résonance, le son comme les images aussi bien visuelles que sensorielles. « C’est ce que je voulais avec le titre ». Un titre et une image, celle d’un homme refroidissant le thé d’Anita avec ses larmes, suffisent à donner la teneur du récit. Peu après avoir choisi l’intitulé de son ouvrage, Inès tombe sur la vidéo Desire Management (2005) de l’artiste américain Noam Toram. « Sa vidéo était exactement ce que j’avais en tête. »
« J’ai fait lire le livre à ma mère. Elle adore être une muse, mais n'est pas fière pour autant de ce qui est écrit ». Mon thé salé par tes larmes a eu comme vertu de libérer la parole, de se sentir libre d’aborder ses propres histoires, aussi bien celles d’Anita, d’Inès et de bien d’autres. Son ouvrage se veut comme un point d’entrée vers une plume plus « actuelle », « plus proche de ma génération ».
Son dernier court-métrage peut être visionné ici : https://www.inesberdugo.com/cestpasdouloureuxdere-naitre
Serif
Medium Sans Serif est une maison d'édition basée
entre Paris et Genève. Elle est née de la volonté de créer un espace éditorial en laissant carte
blanche aux artistes, graphistes et auteur.ice.s avec qui nous collaborons.
La collection "Serif" propose aujourd'hui des projets entre photographie et littérature, avec des
approches aussi bien narratives que plastiques. En gravitant autour des thématiques de l’intime,
de la famille, du passage à l’âge adulte ou encore des rapports filiaux, les artistes agencent littérature
contemporaine et production d’images, qu’elles soient d’archive ou produites en lien avec le récit.
La mise en forme de ces éléments menée en étroite collaboration avec un.e graphiste renforce les
volontés esthétiques de l’artiste et réaffirme le caractère singulier de chaque projet.
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Extrait
"Il me rend visite sur mon balcon le soir de mon anniversaire. Il avait oublié. Il passait juste par là. On se fait un gros câlin à 00:00. Il me dit qu'il m'aime, qu'il a confiance en moi. Je lui dis que moi aussi. Il parle beaucoup, de son travail, de ses collègues, de son enfant, de son futur enfant..."Annabelle Galland

Annabelle Galland

Extrait
"Il y avait des jouets, des parkings, des plaines de goudrons sur lesquelles courir. Je suivais mon cousin dans les chantiers alentour pour le regarder lancer des pétards dans les chenilles des engins. Il y avait des télés souvent allumées, qui diffusaient des émissions automobiles ou sportives..."Julien Fournival

Julien Fournival
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